Oui, le bas de cycle sur l’aéronautique semble passé et les activités de propulsion et d’équipements de première monte commencent à se redresser. En Chine, le trafic aérien sur les vols domestiques renoue avec ses niveaux d’avant crise, Boeing est autorisé à refaire voler son B737 max pour lequel Safran lui fournit les moteurs et Airbus a demandé à ses soustraitants (dont Safran) de se tenir prêts à augmenter les cadences. Le problème est que l’aéronautique est une industrie à cycle long et que son redressement ne sera visible dans les comptes de Safran qu’à partir de 2022. En attendant, le gros effort sur la structure de coûts va permettre de stabiliser la rentabilité du groupe. Celui-ci a ainsi confirmé pour cette année une marge opérationnelle de 10% à partir d’un chiffre d’affaires attendu en décroissance de 35%. En étant patient, le titre peut renouer avec ses meilleurs niveaux de 150 euros.