C’est une question majeure qui concerne l’ensemble du secteur automobile dont l’environnement devrait se dégrader au cours des prochains trimestres en raison d’une part de la baisse de la consommation des ménages toujours confrontés à des problèmes de pouvoir d’achat, et d’autre part d’un regain de concurrence attendue. Tesla se montre de plus en plus agressif en termes de prix et les constructeurs chinois commencent à déferler en Europe avec des modèles attractifs et bon marché. Ces éléments devraient freiner la capacité des constructeurs européens à améliorer ou a défendre leurs marges à partir de 2024. Stellantis est un peu plus protégé en raison de sa présence sur le marché américain avec ses marques Jeep ou Dodge. Sa trésorerie pléthorique de 24 milliards d’euros constitue en outre un atout au moment où il faut investir massivement dans la technologie des voitures propres et autonomes. La valorisation est dérisoire (3 fois les bénéfices) et semble intégrer un bon nombre de risques. Il faut toutefois s’attendre à ce que le secteur reste sous pression dans les prochains mois. Nous n’attendons pas de rebond du titre mais le rendement de 7% permet d’attendre des jours plus favorables.