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Questions / Réponses
AIRBUS GROUP (EX-EADS)

L’action Airbus baisse de 9 % vers 135 € . Etes-vous toujours pour un renforcement à 137 € ? Par avance, merci.

199 vuesAIRBUS GROUP (EX-EADS)
Frédéric Bériot -
Voici en avant première notre analyse à paraître ce soir…. Airbus, l’opportunité de l’avertissement Plus forte baisse du CAC 40 ce jour, le titre du constructeur européen dévisse après avoir révisé en baisse ses perspectives de livraisons d’avions et ses objectifs financiers. Malgré la persistance de goulets d’étranglement sur la chaine d’approvisionnement, la visibilité demeure exceptionnelle. Le trou d’air sur le titre offre un bon point d’entrée. A la veille du scrutin législatif et de l’ouverture de la saison des publications semestrielles dans trois semaines, la volatilité est de retour en bourse de Paris. Après la chute de Sartorius Stedim sur des soupçons d’avertissement et de Bic la semaine dernière qui a d’ores et déjà réduit ses objectifs, d’Eurofins Scientific hier, c’est au tour d’Airbus de faire les frais de lourds dégagements de la part des investisseurs. En cause, le groupe a été contraint de revoir son plan de vol pour cette année en raison, et ce n’est pas une nouveauté, de la persistance de goulet d’étranglement sur la toute la chaine d’approvisionnement pour la construction des avions : les moteurs, les pièces d’aérostructures, les équipements des cabines. Tout sauf une surprise dans la mesure où l’équipementier Safran avait prévenu en avril dès la publication de son chiffre d’affaires du premier trimestre qu’il ne serait pas en mesure d’augmenter comme prévu ses livraisons de moteurs LEAP (+10% à +15% contre +20% à +25% initialement). Les objectifs financiers avaient été conservés, en revanche, avec un résultat opérationnel courant proche de 4 milliards, un chiffre d’affaires de l’ordre de 27 milliards et une génération de flux nets de trésorerie de 3 milliards. Reste à savoir si l’avertissement d’Airbus ne va conduire son fournisseur, le groupe Safran, à lui aussi ajuster ses ambitions financières. En attendant, tout le secteur (Airbus, Safran, Thales, Dassault Aviation et Lisi) est sous pression. Le titre décote sur sa moyenne de long terme Dans le cas d’Airbus, le constructeur abaisse donc le nombre d’appareils appelés à sortir d’usine cette année de 800 à 770 avions. Le consensus de marché se situait jusqu’à présent à 804 appareils et s’est ajusté à 786. Mais la décongestion de la chaine d’approvisionnement va prendre du temps. Raison pour laquelle le groupe a également repoussé d’un an à 2027 son objectif de production de 75 appareils par mois de la famille des A 320. Autre handicap à prendre en compte pour le constructeur dans un tout autre domaine : celui du spatial. La forte concurrence des constellations en basse altitude, notamment de la part de Starlink de Space X a conduit Airbus à réaliser un audit complet de sa branche spatiale et à passer une provision de 900 millions appelée à peser dans les comptes de l’exercice. Dès lors, l’objectif du résultat d’exploitation ajusté est réduit à 5,5 milliards (contre une fourchette de 6,5 à 7 milliards initialement) et la génération de flux nets de trésorerie avant financement clients devrait se situer autour de 3,5 milliards (contre 4 milliards annoncés auparavant). Nous considérons que le mal est fait et que cet ajustement ne remet absolument pas en cause un des grands atouts d’Airbus : l’exceptionnelle visibilité de son carnet de commandes de 8626 avions à fin mars correspondant à plus de 10 années de production. Aussi, à 22 et 16,8 fois les profits estimés pour cette année et 2025, la décote de valorisation dont souffre le titre par rapport à un ratio moyen de 25,6 fois observé sur la période 2010-2023 constitue une opportunité de revenir à l’achat sur la valeur. Notre conseil : achetez Airbus à moins de 130 euros pour viser un objectif de cours de 160 euros (code : NL0000235190)