Fnac Darty souffre du ralentissement de la consommation des ménages, dont le pouvoir d’achat est mis à mal par une conjoncture difficile et une inflation toujours forte. En conséquence, les ventes du premier semestre ont baissé de 2,3% à données comparables. Si le taux de marge brute est resté solide à 31,1% grâce à un positionnement sur les produits premium et à la monté en puissance des services, le résultat opérationnel courant s’est nettement dégradé passant de +19 millions d’euros à -35 millions entre le premier semestre 2022 et le premier semestre 2023. En cause, la baisse de l’activité mais aussi l’augmentation des coûts opérationnels, notamment ceux liés à l’énergie (+18 millions) . Malgré cette première partie d’exercice en demi-teinte, la direction a confirmé ses objectifs annuels et table toujours sur un résultat opérationnel courant aux alentours de 200 millions d’euros. Des prévisions qui laissent les investisseurs sceptiques alors que l’environnement économique ne montre aucun signe d’amélioration et que la pression sur le pouvoir d’achat des ménages reste vive. L’atteinte des objectifs annuels suppose la réalisation d’un très bon dernier trimestre pour la période cruciale des ventes de Noël, ainsi qu’une accélération dans le segment rentable des services (Darty Max). Le titre n’est pas cher à 8 fois les profits attendus cette année et il décote désormais de près de 50% sur les fonds propres ce qui peut sembler excessif . La faible visibilité incite toutefois à la prudence. En outre la dimension spéculative n’est pas si évidente puisque malgré une prise de participation supérieure à 25% dans le tour de table du distributeur, le milliardaire Daniel Kretinsky a affirmé ne pas vouloir prendre le contrôle du groupe. Des achats spéculatifs sont possibles mais en petite quantité et de manière progressive.