Le titre NEXANX dévisse de 8% aujourd’hui, est ce une opportunité pour se renforcer à 68€ n’ayant qu’une petite ligne ?
C’est un de nos prochain conseils du jour….Attention madame Joly… Le marché n’est pas bon…. Ne vous précipitez pas…..
Nexans sur le marché porteur de l’électrification
En retrait de 13% depuis le début de l’année, le titre de ce fabricant de câbles n’est pas très cher à 12 fois ses profits. La perspective d’une poursuite du désengagement de l’actionnaire de référence nous semble intégrée.
Présent dans 42 pays, Nexans est un des principaux fabricants de câbles au monde. Il évolue sur un marché de l’électrification en plein essor soutenu par la montée en puissance des énergies renouvelables (raccordement des plateformes éoliennes), des véhicules électriques, des réseaux télécoms, du remplacement des vieux réseaux électriques ou de l’équipement des bâtiments. Les besoins sont si importants que le groupe a fait le choix stratégique de se recentrer sur les métiers de l’électrification (production et transmission, renouvellement des vieux réseaux électriques et équipements des bâtiments) en sortant des activités industrielles (télécoms et véhicules électriques). Rien que sur le segment de la production et de la transmission (interconnexion électrique entre les continents et raccordement des plateformes éoliennes offshore), Nexans dispose d’un carnet de commandes de 5,2 milliards. Et ce, sans compter le dernier contrat de 1,4 milliard reliant la Grèce, Chypre et Israël remporté cet été. Aux Etats-Unis, par exemple, Nexans est le seul acteur capable de raccorder les projets éoliens à partir de sa nouvelle usine de Charleston. Le groupe a fait partie des bonnes surprises du premier semestre. Malgré deux années post-covid exceptionnelles, le groupe est parvenu sur les six premiers mois de l’année à dévoiler un excédent brut d’exploitation record.
Une décote importante sur le ratio de valorisation de long terme
Celui-ci a largement dépassé les attentes du marché pour ressortir à 354 millions et refléter un gain de 1,6 point de la marge à 10,7%. En dépit d’une base de comparaison exigeante sur la deuxième partie de l’exercice et d’un manque de visibilité sur la conjoncture, le groupe n’a pas hésité en juillet à relever ses perspectives de l’exercice. Initialement prévu entre 570 et 630 millions, l’excédent brut d’exploitation devrait se situer dans une fourchette de 610 à 650 millions. Même chose pour la génération de flux nets de trésorerie. Après son quasi-triplement au premier semestre à 281 millions, elle devrait s’élever entre 220 et 330 millions sur l’exercice (contre 150 à 250 millions en début d’année). La publication le 25 octobre du chiffre d’affaires du troisième trimestre devrait permettre à la direction de se montrer plus précise sur l’atterrissage de la fin de l’année et la tendance pour 2024. A ce stade, le consensus envisage la stabilité de l’excédent brut d’exploitation et du bénéfice net pour l’an prochain. A 12,4 fois l’hypothèse, le titre n’est pas très cher par rapport à un ratio moyen de 23,8 observé sur la période 2010-2022. Une décote provenant pour une large part du souhait de l’actionnaire de référence, le chilien Invexans, de sortir du tour de table de Nexans. Un premier bloc de 9,6% des titres a été cédé sur le marché début avril à un prix de 80 euros. Il lui reste encore à sortir une participation d’un peu moins de 20%.
Notre conseil : achetez Nexans à 68 euros (code : FR0000044448) pour viser un objectif de cours de 90 euros.